Ce film me fascine.
J’ai 31 ans et j’ai découvert Facebook en 2008 pendant mon BTS.
Je me souviens encore des premiers moments passés sur la plateforme.
À l’époque, les interactions sociales en ligne se résumaient à MySpace, MSN, Skyblog et les SMS.
Réaliser un film tiré d’une histoire vraie n’est pas une mince affaire.
On se doute bien que le scénario peut contenir des approximations ou quelques erreurs historiques…
Drama mis à part, certaines choses m’ont frappées…
1000 euros pour héberger un site !
D’un point de vue tech, on vit dans une époque géniale.
Dans les premières scènes du film, Mark Zuckerberg demande à Eduardo Saverin (son ami et associé) des fonds pour pouvoir payer l’hébergement de la première version du site.
J’ai trouvé la somme énorme, mais remise dans le contexte du début des années 2000, c’est totalement normal.
À cette époque, le simple fait de déployer un site est un vrai casse-tête.
Le cloud public n’existe pas, Docker n’existe pas, le Serverless n’existe pas, GitHub n’existe pas…
Pour déployer, tu dois créer des scripts te permettant d’automatiser le traitement.
C’est toujours plus ou moins le cas, mais aujourd’hui tu as à ta portée des outils clés en main.
Comment l’histoire de Facebook a renforcé le mythe de la startup et du garage ?
Au début des années 2000, être développeur c’est naze.
Peu de gens se rendent comptent de l’importance qu’aura le métier dans les années qui suivent.
L’image qu’on a des développeurs, c’est un nerd qui reste toute la journée enfermé devant son ordinateur.
20 ans plus tard, Facebook est une des plus grosses sociétés de la tech.
L’image des développeurs a aujourd’hui complètement changé.
Nous sommes maintenant une ressource rare et recherchée.
Le marché est clairement en notre faveur.
L’histoire de Mark Zuckerberg a fait rêver des générations entières de développeurs.
Un développeur qui “trouve” l’idée du siècle, la développe et en fait une des sociétés les plus riches du monde.
C’est l’histoire qui pourrait prouver que tout est possible.
Bon, on ne va pas se mentir, il y a énormément de facteurs qui entrent en compte dans cette réussite.
Aller aussi loin, c’est quelque chose d’unique et ça n’a pas dû se faire dans la douceur…
Je vois tellement de développeurs galvanisés par ce mythe
Je vois de plus en plus de développeurs qui pensent avoir l’idée du siècle et c’est une bonne chose.
Ce qui en revanche me pose problème c’est que beaucoup s’imaginent que c’est facile.
Qu’il suffit de développer un prototype, le lancer, lever des fonds et bingo.
Dans mon activité, j’ai choisi la création de formations.
C’est un business modèle assez simple : apprendre aux autres et leur faire gagner du temps.
Et pourtant, en prenant du recul, je me rends compte que c’est la chose la plus compliquée que j’ai jamais faite…
Au-delà de l’expertise technique, il faut tenir une comptabilité, se former en permanence, écrire des mails (presque) tous les jours, écrire des scripts de vidéos, enregistrer des vidéos, monter les vidéos, publier les vidéos, créer le code pour les formations, enregistrer les formations, monter les formations, publier les formations, faire la promotion des formations…
Je n’insiste pas pour me plaindre, mais pour te faire comprendre que peu importe le chemin que tu empreintes, rien n’est facile dans la vie…
Ne te décourage pas
Cela peut passer pour une vision pessimiste des choses.
Pourtant, il n’y a qu’à regarder les chiffres, la majorité échoue.
Créer une société, une entreprise qui n’est pas basée sur l’échange de ton temps et de ton expertise est bien plus compliqué que ce que tu peux imaginer.
Il existe une tonne de choses que tu ne peux pas anticiper.
Tu dois t’adapter, faire preuve de résilience et de persévérance.
Si tu as un projet en tête, je te conseille vivement de t’y mettre dès maintenant.
Le problème, c’est qu’on attend toujours le bon moment.
Le bon moment n’existe pas, c’est une pure invention de notre subconscient pour se dédouaner de ne pas passer à l’action.
Prends un peu de recul et rends-toi compte à quel point nous sommes efficaces à trouver des excuses…
Il n’y aura pas de prochain Facebook
Tous ceux qui se lancent avec objectif de créer le prochain Facebook se planteront.
C’est une idée reçue qui a fait beaucoup de mal à l'industrie.
Lever des fonds est devenu un nouveau sport de haut niveau.
Si tu n’as pas d’équipe, tu peux commencer par régler un problème simple et le monétiser.
Je suis depuis quelque temps le podcast The Mature Dev, je dois avouer qu’il m’a beaucoup inspiré.
Au lieu de rester bloqué dans ce complexe Facebookien qui oblige à voir trop grand, pourquoi ne pas chercher à résoudre un petit problème ?
Résoudre un problème de niche, une seule problématique sans superflu…
Ça n’a jamais été aussi facile
Le coût d’entrée n’a jamais été aussi bas.
Aujourd’hui tu peux héberger gratuitement ton application sur différentes plateformes.
Fais un tour sur les différents Cloud public, tu peux recevoir gratuitement plusieurs centaines d’euros de crédit.
Là où Zuckerberg a demandé 1000 euros, tu peux commencer gratuitement.
Tu n’as plus à gérer une infrastructure, on le fait pour toi.
Tu n’as plus à gérer des déploiements, on le fait pour toi.
Tu n’as plus à te soucier de la montée en charge, on le fait pour toi.
La seule chose que tu dois faire, c’est commencer à développer, maintenant.
À demain (peut-être),
Captain Dev